Paris, E. Champion, 1923 (OCoLC)607910721: Named Person: Estienne de La Boétie; Estienne de La Boétie: Document Type: Book C’est à partir de ce moment que la société s’est construite autour de la division dominants/ dominés. », « Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la tyrannie. Ex p 5 « il y a dans notre âme un germe naturel de raison ». Les textes sont alors des instruments de bataille. Un SERF est une personne soumise à une autre. L’année 1547 est une année de transition : François Ier, qui avait entrepris une œuvre de centralisation monarchique, meurt et Henri II prend le pouvoir. On note la forte présence des champs lexicaux du pouvoir et de la politique. cadre: France, guerres de Religion actants: le maître, le peuple, La Boétie: situation: Plaidoyer contre la tyrannie, publié deux ans après le massacre de la Saint-Barthélemy.Le peuple est amené à accepter l’asservissement par bêtise, habitude, ou corruption. » Le tyran allèche ses esclaves pour endormir les sujets dans la servitude. » Ainsi, même sous un régime autoritaire, il y en aura toujours pour résister. Publié en latin, par fragments en 1574, puis intégralement en français en 1576, il a été écrit par La Boétie probablement à l'âge de 16 ou 18 ans1. Etienne de LA BOETIE, Discours de la Servitude volontaire (posthume : 1576): [Un lien d’amitié étroit liait La Boétie à Montaigne, qui édita les œuvres de son ami, mort prématurément à l’âge de 33 ans. Ce jeune homme, c’est Etienne de la Boétie, humaniste et grand ami de Montaigne, à qui il doit d’avoir fait connaître son oeuvre, après sa mort prématurée. La tyrannie s’assimile à une pyramide fondée sur le contrôle social: « cinq ou six ont eu l’oreille du tyran […]. Il est issu d’une famille de petite noblesse de robe. Pour La Boétie, « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres »[3]. Son œuvre est entièrement posthume et se compose de : – traductions des grecs Xenophon et Plutarque (formation humaniste) + traduction de l’Arioste, poète italien du XV°. ». C’est ce que lui reproche La Boétie. P 3 « C’est le peuple qui s’asservit et qui se coupe la gorge ». Un point de vue : La Boétie, en énonçant son discours, ne se positionne pas comme maître à penser, ni comme détenteur de la vérité : ceux qui affirment détenir la vérité sont en vérité ceux qui détiennent la maîtrise. En un mot, la tyrannie repose moins sur la répression que sur la dépossession volontaire de la liberté. La Boétie, Discours de la servitude volontaire (Commentaire composé) Introduction : La Boétie est né à Sarlat en 1530 et fait ses études au collège de Guyenne à Bordeaux. Séquence 1 L’Humanisme et la réflexion sur le pouvoir OI : Discours de la servitude volontaire. L’originalité de la thèse soutenue par La Boétie est de nous démontrer que, contrairement à ce que beaucoup s’imaginent quand ils pensent que la servitude est forcée, elle est en vérité toute volontaire. Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié(e) par e-mail des nouvelles publications. La résistance et l'usage de la raison sont donc les moyens de reconquérir la liberté (La Boétie ne fait aucune théorie de la révolte populaire) car les tyrans « ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (Vergniaud). du “Discours de la servitude volontaire” de La Boétie, «Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance» 3, t. 63, 2001, pp. Discours de la Servitude volontaire (texte intégral). Par ailleurs François 1er s’efforce de renforcer la monarchie absolue aux dépens des seigneurs. analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et reposent sur la peur, la complaisance, la flagornerie et … Apparition et publication du « Discours de la servitude volontaire ». C'est le cas du sociologue français Luc Boltanski, qui reprend la question et demande: "pourquoi les acteurs acceptent-ils l'existence factuelle des inégalités alors qu'il est très difficile de les justifier, même du point de vue d'une logique méritocratique", ou, en d'autres termes, "comment un petit nombre d'acteurs peut-il établir de manière durable un pouvoir sur un grand nombre d'acteurs? La liberté c'est ce que nous sommes, et si vous n'êtes pas libre, c'est que vous avez renoncé à votre désir. Discours de la servitude volontaire, introduction : La Boétie écrit Discours de la servitude volontaire en 1547, alors qu’il n ‘a que 18 ans. D’autres utilisent l’artifice de la religion pour susciter la crainte du sacrilège, utilisant la tendance de l’ignorant à la superstition. Ces cinq ont six cents qui profitent sous eux, et qui font de leurs six cents ce que les six sont au tyran […] ces six cents en maintiennent sous eux six mille… », « Le laboureur et l’artisan, pour tant asservis qu’ils soient, en sont quittes en obéissant ; mais le tyran voit ceux qui l’entourent, coquinant et mendiant sa faveur. L’argumentation indirecte , elle, suppose une prise de position implicite qui passe par des détours comme le récit (ex de la fable ou du conte). Ceux-là, quand la liberté serait entièrement perdue et bannie de ce monde, l’y ramèneraient ; car la sentant vivement, l’ayant savourée et conservant son germe en leur esprit, la servitude ne pourrait jamais les séduire, pour si bien qu’on l’accoutrât. GT2 : La remise en question du pouvoir dans la littérature calédonienne. À deux siècles d’écart, cette interrogation semble être commune à La Boétie et à Rousseau : tous deux travaillent autour de l’apparente énigme qui voit la servitude réelle contredire la liberté naturelle. – phrases souvent courtes et martelées : anaphores, des jeux d’antithèses, des parallélismes de construction. Par métaphore, c’est le symbole de la tyrannie, de l’esclavage. On note également de nombreuses références à des auteurs antiques. « je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul ». La première cause de la servitude est donc l'oubli de la liberté, et la coutume de vivre dans une société hiérarchisée où règne la domination des uns sur les autres. Mais l'idéologie, les passe-temps ludiques et les diverses superstitions ne peuvent endormir que le « gros populas », et non pas les « hommes bien nés » et cultivés. Il s’agit donc d’une argumentation directe : le propos est explicite, il se présente comme un texte visant à démontrer, à convaincre. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. ( Déconnexion / Le jeune humaniste sarladais recherchait une explication à l’étonnant et tragique succès que connaissent les tyrannies de son époque. Plus tard, Wilhelm Reich, Gilles Deleuze et Félix Guattari font de la question de la servitude volontaire l'énigme centrale de la philosophie politique, notamment dans L'Anti-Œdipe. Même si De La Boétie écrivit le discours en 1548 à l'âge de 18 ans, ce n’était jusqu’à 1576, 13 années après sa morte, que l’essai fut publié. », « le secret et le ressort de la domination, le soutien et le fondement de toute tyrannie », « asservir les sujets les uns par le moyen des autres », « ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », « cinq ou six ont eu l’oreille du tyran […]. l'humanisme et la politique dans le "discours de la servitude volontaire" Étude sur les origines du texte et l'objet du discours d'Etienne de la Boëtie. Voila l'idée principale de cet opuscule, écrit par un jeune garçon entre 16 et 18 ans en 1546-1548. L’homme est par nature libre (cf. Est-ce même vivre ? ». « quel malencontre a été cela, qui a pu tant dénaturer l’homme, seul né de vrai pour vivre franchement [librement] ; et lui faire perdre la souvenance de son premier être, et le désir de le reprendre ? – adj : qui a un rapport avec la société organisée, qui est relatif aux affaires de l’Etat. Etienne de La Boétie, Le discours de la servitude volontaire, texte établi par Pierre Léonard, édition conçue et réalisée par Miguel Abensour, (1Paris, Payot, 1976) Paris, Payot & Rivages, 2002. « Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la tyrannie. Étienne de La Boétie s’étonne dans son Discours de la servitude volontaire que les sociétés semblent systématiquement présenter l’anomalie où une minorité entraîne une majorité à se soumettre à elle. Le registre polémique désigne des propos qui opèrent comme des armes dans une confrontation de points de vue. 551-565. … L’état de nature voudrait donc que les sociétés soient « égalitaires » où personne ne pourrait détenir du pouvoir sur les autres. L’année 1547 est une année de transition : François Ier, qui avait entrepris une œuvre de centralisation monarchique, meurt et Henri II prend le pouvoir. La Boétie rédige ce texte, selon le témoignage de Montaigne, avant ses dix-huit ans ; peut-être y est-il revenu par la … L'Homme qui connaît la liberté n'y renonce que contraint et forcé. Le corps physique renvoie au pouvoir temporel. Comment un homme arrive-t-il à dominer un peuple ? GT 1 : Le tyran dans l’Antiquité. – la place accordée à al raison. Le titre : on note le paradoxe du titre « servitude volontaire » qui souligne d’emblée l’originalité de la réflexion de La Boétie. Writings. Séquence 4 : Etude en Œuvre intégrale du « Discours de la servitude volontaire » de Etienne de la Boétie OE : - Humanisme et Renaissance - La question de l’homme dans les genres de l’argumentation du XVI° à nos jours Séance 1 : contextualisation et première approche de l’œuvre Etape 1 : Présentation de… Selon La Boétie, l’état de nature (avant la société) appelle des sociétés égalitaires. », « servent sans regret et font volontairement ce que leurs pères n’auraient fait que par contrainte. Même si De La Boétie écrivit le discours en 1548 à l'âge de 18 ans, ce n’était jusqu’à 1576, 13 années après sa morte, que l’essai fut publié. », « on ne regrette jamais ce que l’on n’a jamais eu », « soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres », Audiolivre : Discours de la servitude volontaire, Document original sur Gallica (BNF) : Discours de la Servitude volontaire / La Boétie, Étienne de (1530-1563), https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Discours_de_la_servitude_volontaire&oldid=177286276, Article manquant de références depuis mai 2017, Article manquant de références/Liste complète, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page utilisant le modèle Autorité avec un paramètre local, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, « Il y a trois sortes de tyrans. La Boétie considère donc le passage de la liberté à la servitude « sans nécessité » et affirme que la division de la société entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent est « accidentelle ». En 1789 apparaît le Discours de la servitude volontaire traduit en français d’aujourd’hui, dans un ouvrage intitulé : Discours de Marius, plébéien et consul, traduit en prose et en vers français du latin de Salluste…, par l’Ingénu, Soldat dans le régiment de Navarre. Publié en 1576, Le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de dix-huit ans. La dernière modification de cette page a été faite le 4 décembre 2020 à 22:14. – place accordée aux exemples concrets et imagés dans la démonstration : ex de la tumeur p 15. Or, ces courtisans sont encore moins libres que le peuple opprimé : « Le laboureur et l’artisan, pour tant asservis qu’ils soient, en sont quittes en obéissant ; mais le tyran voit ceux qui l’entourent, coquinant et mendiant sa faveur. souhaitée] ; question de point de vue. L’une des raisons de ce maintien de la servitude est que les tyrans usent de plusieurs stratagèmes pour affaiblir le peuple. Humanisme et la politique dans le Discours de la servitude volontaire. Ce texte consiste en un court réquisitoire contre l'absolutisme qui étonne par son érudition et par sa profondeur, alors qu'il a été rédigé par un jeune homme. – pouvoir : maître/ assujetti/ un tyran/ asservis/ la tête sous le joug/ obéissance, – politique : le roi/ républiques/ la monarchie/ modes de gouverner/ la chose publique/ ce gouvernement/ une nation. Le premier risque et le plus général est celui de l’instrumentalisation. La servitude volontaire est une énigme. »[6]. Étant un texte si controversé, il fut diffusé par les En réalité, elle provient de. Le terme polémique vient du grec « polémos » qui signifie combat, guerre. P 5 « la nature, ministre de Dieu, gouvernante des hommes, nous a tous créés et coulés en quelque sorte dans le même moule, pour nous montrer que nous sommes tous égaux, ou plutôt frères. », On attribue à tort, semble-t-il, la citation suivante à ce texte, car elle ne peut être trouvée dans aucun des principaux textes publiés : « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau d’esclaves qui leur appartient par nature. "[5], Un parallèle a pu être dressé entre l'œuvre de La Boétie et celle de Rousseau : « Comment l’homme, que sa naissance et sa nature font libre, peut-il pourtant supporter la réalité universelle de la domination et de la servitude ? Ce texte est en partie une réplique aux écrits de Machiavel. Qu'importe en effet que le prince soit d'un naturel aimable ou cruel : n'est-il pas, de toute manière, le prince que le peuple sert ? Parmi les nombreuses études qui retracent l’histoire du » Si pour éviter la censure, les exemples sont tirés de l’Antiquité, la réflexion porte bien sur son époque, dans un pays où le poids du pouvoir monarchique se renforce. Elle est historique : elle est née avec la naissance de l’Etat.